Place Saint Nazaire, les églises et les châteaux de la commune

La commune possède trois églises :

  • L’église saint Nazaire, construite à l’origine en bois, figure au cadastre de 1812 à l’extérieur du bourg à côté du cimetière de l’autre côté de la Vère. L’église actuelle en pierre a été érigée peu de temps après. A l’époque des sœurs de Tholozany (propriétaires du château de la Vère), il y avait une messe quotidienne à Larroque.

A Larroque existait “le binage” : le droit pour un prêtre de dire deux messes par jour entre Saint Nazaire et Saint Martin d’Urbens.

  • L’église de Saint Martin d’Urbens date de l’époque pré-romane (antérieure au X ème siècle). Tout dans sa construction en témoigne, les volumes, la nef grande et haute, les angles du chœur arrondis. Le portail d’entrée est gothique avec un clocher peigne à cloche unique. Elle est protégée par le classement de la vallée de la Vère en Natura 2000. C’est une des églises les plus anciennes de France dans ce style particulier. L’intérieur est entièrement vide et ne présente aucune particularité. Son cimetière accueille les défunts de St Martin d’Urbens ainsi que les défunts des Abriols car il n’y a pas d’église ni de cimetières dans ce hameau de la commune.

 

  • La chapelle Notre Dame des bois ou Notre Dame du Désert ou encore Notre Dame de Mespel date du XII ème siècle. En 1277, Raymond de Clozelles, recteur de Mespel, reçut au nom de l’Évêque d’Albi, l’abandon fait par Amiel de Penne, de tous ses droits. L’origine de la chapelle est due très probablement à l’établissement dans le pays des gentilshommes verriers.

La tradition rapporte que lors de la construction de cette église, prévue à l’origine dans le hameau de Mespel, sans doute très peuplé à cette époque, les travaux furent arrêtés par la disparition de matériaux rassemblés à cet effet et retrouvés plusieurs fois de suite à l’endroit où s’élève aujourd’hui la chapelle. On crut reconnaitre dans ces faits la volonté de Dieu de bâtir à cet endroit l’édifice. C’est en creusant les fondations que l’on aurait trouvé la statue de la Vierge appelée pour ce motif, miraculeuse.

L’église actuelle a succédé à une chapelle romane d’après les débris trouvés dans l’ancien cimetière. Dans la chapelle, on peut lire l’inscription “Malus Infirmerium” et un tableau représentant Marie bénissant des malades. Un pèlerinage avait lieu le lundi de pentecôte et le 9 septembre. Encore de nos jours, tous les ans, le lundi de Pentecôte, le pèlerinage se perpétue.

  • Le château de Pontbouguet se situe en limite de Larroque et de Puycelsi en bord de Vère. Il a été construit vers 1850. Nous avons peu d’information à son sujet
  • Le château de la Vère est situé à l’ouest du village, côté Bruniquel. A l’origine c’était un pavillon de chasse. L’aile nord fut construite en deux temps au XVIII ème et XIX ème siècle. Le château a été construit par la famille Bonnavenq. Sous l’ancien régime, un membre de la famille Bonnavenq était avocat au Parlement de Toulouse. A la veille de la Révolution, Françoise de Bonnavenq, seule et très riche héritière de cet avocat, épousa Nicolas de Tholozany et forma l’une des familles locales les plus riches et les plus puissantes de la région. La famille de Tholozany est mentionnée dans un acte de 1573 par “Jean Bosc des Albrialz, juridiction de Puycelsi”. En 1851, leur petit-fils Léonard de Tholozany de la Sequière, épouse Augustine Almodie de Martin de Vivès, et en 1852 leur fils Guillaume né. Guillaume épousa Marie d’Auxihon, et eurent quatre filles, que les roucanels (habitants de Larroque) appelaient “les domaisèlas de Tholozany” : Mairie dite Mimi (1881-1972), Françoise (1886-1964), Jeanne (1894-1980) et Madeleine (1896-1991). Guillaume est mort à Montpellier en 1920.
  • Le château de La Coste apparaît sur le plan de Larroque au XIII ème siècle comme un ensemble de petites maisons ouvrières autour du corps d’une ferme fortifiée.